CENTRE ROUGE
Direction le centre rouge, LONGUE route depuis Alice Springs, mais une belle route et on aperçoit déjà au loin de grands rochers rouges, de plus en plus vert depuis deux ans paraît-il vu les pluies plus conséquentes. On dort au Kings Creek Station, seul camping du coin, sans électricité, car tous les sites avec sont rapidement pris d’assaut. Nuit fraîche, malgré notre bouillote et un peu de chauffage, car on a trouvé une prise qui traînait là (après avoir réparé le chauffage qui a lâché deux jours après achat et la prise universelle – y’a des jours comme ça !). Cependant, on découvre ici le vrai camping, des australiens tout poussiéreux venant en 4x4 des quatre coins du bush – on se rencontre autour des feux que nous sommes autorisés à faire juste à côté des tentes. Tous sympathiques ! Le lendemain, direction le Kings canyon, que nous traversons à pied – plus ou moins 3 heures, assez impressionnant !
Prochaine étape : Curtin Springs, où nous stoppons pour la nuit. Un seul endroit pour le camping (totalement gratuit sans électricité), la seule station essence avant plusieurs kilomètres et aussi un restaurant. C’est en y allant que nous voyons au loin le Mont Conner, qui ressemble à s’y méprendre à Uluru. En prévision de cette future nuit fraîche qui nous attendait, parce que sans électricité pas de chauffage (elle s’est révélée bien plus fraîche que prévue), nous avons été chercher du bois pour faire un feu. Ainsi au matin, nous avons pu nous réchauffer avec les braises encore chaudes. Un ému se balade pour visiter les hôtes : une p’tite miette ?!
Voilà, nous entamons la route en direction d’Uluru (nom aborigène), son nom australien : l’Ayers Rock et Kata Tjuta/Les Olgas. Comme les territoires alentours sont plats, la route aussi, on les voit de loin. De près, c’est très impressionnant, du coup qu’il n’y a rien autour pour mesurer la réelle ampleur… On se rend d’abord à Uluru, tout ça appartient aux aborigènes, le prix d’entrée au parc 25 $/pers et il y a un centre d’information qui explique leur philosophie. C’est un lieu où on nous conseille de regarder et d’apprendre, favoriser un savoir vivre avec les autres. Il est déconseillé par contre de grimper sur le caillou pour respecter ce lieu ancestral. Un unique passage est quand même laissé pour y grimper, mais c’est un piège ! Après de nombreuses montées, la pierre s’est usée et apparaît du coup une traînée blanche. La moral de l’histoire : le nom respect ne peut ainsi être caché. On a fait le tour, on a vu le coucher et le levé du soleil. On dort à l’Ayers Rock Campground et on trouve à nouveau une prise.
On se lève donc tôt pour aller voir Uluru sortir de l’ombre de la nuit et on se rend ensuite aux Olgas, un amoncèlement de pierres rouges tout aussi beau. On les regarde d’abord de loin au point de vue et c’est là que nous rencontrons Sebastian, un voyageur à vélo, assurément plusieurs pneus crevés pour une année et demi de route depuis l’Allemagne; il rentre dans deux mois. Il a laissé ses cheveux et sa barbe pousser depuis et il dort sous tente, simplement. Un jeune homme à l’esprit calme avec qui nous irons marcher à la petite randonnée à travers les Olgas, ainsi qu’avec un autre couple d’australien vivant à Byron Bay. La grande marche « Valley of the Winds » est fermée pour cause d’incendie. Dans le coin et en Australie en général, les autorités procèdent à des « feux contrôlés » à l’aide du vent, savoir aborigène, pour éviter que tout le bush ne parte avant en fumée. D’ailleurs, on assiste à un de ces feux bien à l’abri dans notre roulotte alors que nous roulions en direction d’un camping, comme le soleil venait de se coucher cela faisait ressortir la couleur feu des braises à des kilomètres à la ronde, whaou ! On passe la nuit à Curtin Springs. Après un petit déjeuner avec des pancakes délicieux préparés avec amour par Sebastian, on le pousse jusqu’à Erlunda, lui partant vers le bas direction Sydney, nous vers le haut.
Ce coin de terre est un paradis et nous ne regrettons absolument pas tous les kilomètres parcourus pour le voir et comprendre un peu une autre culture. Mais nous avons vu une chose encore plus belle, une kangourette de trois mois nommée Maxy, sauvée d’une mort certaine par la propriétaire du camping de Curtin Springs, alors encore dans la poche de sa mère qui venait d’être shootée sur la route. On a pu la caresser, la voir gambader, observer sa petite poche ventrale déjà visible, tellement chou… Elle restera dans notre mémoire comme l’ambassadrice de la vie !
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