De 30 à 20

Voilà, fini le soleil d’Hawaii, et après plusieurs scanners et même test de poudre sur les mains (bonjour le contrôle dans les aéroports aux USA !), nous avons pu embarquer dans un avion en direction du continent pour San Francisco.

Monter dans le BART, train périphérique allant de l’aéroport jusqu’en ville, nous donne déjà un très bon aperçu de la population de SF, métissée, cosmopolite et intéressante. Si on troque les vestes contre les chemises à fleurs, on se croirait presque à Hawaii, quoi que « plus de 10 degrés en moins », ça réveille définitivement. L’arrêt où nous descendons, Powell, se trouve à une demi heure de trajet, quelques pas à pied à travers la ville, puis voici le Herbert, notre Hôtel pour 4 nuits en plein Union Square, parfaite situation pour tout… Juste en face : un immense H&M. C’est un cri désespéré qu’il me lance : ENTRE ! Mais il y en a tant d’autres !!

Au matin, après avoir senti jusqu’au 5ème une odeur bien connue mais rare depuis notre départ, celle des pains au chocolat et du café, nous descendons vite affronter cette ville, construite sur des collines, un peu comme Lausanne. Vu le temps magnifique, on peut y aller à pied très facilement, découvrir l’ambiance des différents quartiers : jusqu’au port pour voir de loin Alcatraz, traverser Chinatown, à « mission » pour se poser dans un parc vue sur les gratte-ciels ou visiter le quartier sud-américain pour goûter à un café singulier chez Philz, partir à la recherche des « murals » des graffitis exposés dans toute la ville.

Au centre ville uniquement, on peut prendre les mythiques petits trains nommés « cable car », ça coûte 6$ pour un trajet, alors autant le prendre à un terminus pour faire durer le plaisir. En visitant le « cable car museum », on comprend qu’il s’agit d’un fonctionnement datant de l’antiquité, des coûts énormes de maintenance, mais pour tant de charme !

San Francisco est un mélange d’une vie vintage, que l’on peut facilement s’imaginer (il y a plein de magasins de vêtements 2e main et des restaurants rétro où l’on peut manger des burgers sur un siège rembourré rouge en écoutant des vieux disques), et d’une vie ultra moderne, ouverte sur le monde. Le quartier le plus fou, Castro, le quartier gay et des nuits débauchées, c’est aussi celui où l’on peut apercevoir des gens nus prendre leur café ou simplement se balader en pleine rue, la nudité étant légale. Sur une plage pour prendre le soleil, ça dépayse toutefois un peu moins.

On ne veut pas trop s’enticher des burgers (sauf ceux de chez Lori’s), donc nous goutterons à plusieurs cuisines : thaï, indienne, de la Louisiane (trop délicieux) et bien sûr organique. San Francisco mange résolument organique, comme tout le reste de la Californie. C’est bon, par cher aux Etats-Unis, léger, nourrissant, créatif, l’avenir de l’humanité.

On retrouve ici Chloé, une amie d’une amie venant de Lausanne – elle apprend l’anglais durant 6 mois. On profite intensément de nos trois jours de découverte ensemble. Chris trouve une offre intéressante niveau prix pour louer des vélos, car San Francisco doit se visiter à deux roues. Direction le quartier Haight pour traverser ensuite le grand parc du Golden Gate, où la population ayant soif de culture semble se rassembler là. On peut prendre des cours de salsa dans la rue ou écouter un Opéra dans le parc gratuitement, même visiter un temple japonais.

Un peu d’efforts pour rejoindre la côte, puis la vue sur la mer et LE pont rouge venteux, mais par chance pas dans le brouillard aujourd’hui, que nous traverserons, vraiment chouette. De l’autre côte se trouve Sausalito, quelques otaries et lions de mer que l’on peut apercevoir au port, quelques magasins sur les quais, puis un ferry pour le retour afin de voir la ville d’un autre point de vue, avant de prendre un vol le 10 septembre pour Houston et finalement Lima, au Pérou.

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